BoXoN, groupe rock originaire de la proche banlieue parisienne (Les Lilas, pour être précis), formé en 2006
par Marlon Rouet (batterie) et Valentin Marceau (guitares, chant), amis de longue date, sort son premier long format. Le groupe,
depuis sa création, s'est enrichi de Timothée Marceau (guitare, frère de Valentin) et Jérôme Serey (basse). BoXoN, tout comme les
Second Sex, a sagement
attendu que le phénomène, qualifié par les media de bébés rockers, cesse de faire des vagues pour sortir Baptême du Feu.
Un premier album attachant et maladroit à la fois. Commençons par ce qui fâche pour terminer par le meilleur...
On ne s'attardera pas sur la poignée de titres dispensables qui plombent 1/3 du disque. Erreurs de jeunesse tout à fait
pardonnables... On reviendra sur le choix, pas forcément judicieux, de faire du Dutronc sixties en 2010. Si Thomas Dutronc a choisi
de ne pas marcher dans les pas de son père, BoXoN a pris le parti d'endosser la filiation. Ainsi "Tambourin Tape"
et "Bien Pire Que Toi" laissent éclater au grand jour leurs influences. Et quand le groupe reprend "Et Moi Et Moi Et Moi", nul doute
qu'il s'agit d'un hommage au père spirituel pour les jeunes gens. Hélas, n'est pas Dutronc qui veut et, Valentin Marceau n'a ni la
gouaille ni le cynisme de Dutronc. Quant aux textes, ils sont loin de pouvoir rivaliser avec ceux de Jacques Lanzmann. Non d'ailleurs
que "Tambourin Tape" ou "Bien Pire Que Toi" soient mauvais, loin de là. Ils se laissent écouter
avec plaisir mais souffrent un peu de la comparaison inévitable avec leur écrasant modèle. Voilà donc pour la critique...
Par contre, BoXoN se révèle bien meilleur au jeu du rock français actuel ou de la ballade pop et le groupe
devrait, à l'avenir, creuser ce sillon.
Côté rock, on pense à "Baptême du Feu",
single impeccable à l'énergie juvénile contagieuse, à sa version british "Under Fire", donnée en bonus, à "Gangster" et ses chouettes
riffs de guitare, à "Balle Perdue" ou encore "Gare à la Relance". La voix de Valentin fait beaucoup pour le charme de ces deux derniers
titres. Pour ce qui est des ballades, il n'y en a que deux sur Baptême du Feu mais elles sont quasi irréprochables. "Just a Toy",
avec ses guitares superbes, son rythme enlevé et son accent so frenchy, est carrément craquante. Quant à l'amoureuse "Lucie, Lucie", c'est
l'une des plus belles réussites (avec "Baptême du Feu") de ce premier album de BoXoN et on n'est pas prêt de s'en lasser...
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