Brooklyn sonne comme un groupe anglais, ne vient pas de New York mais émarge à Paris... Allez y comprendre
quelque chose ! On a souvent associé Brooklyn à des groupes comme les Second Sex, Naast, Plasticines et autres Shades et on leur
a collé l'étiquette nouvelle scène rock parisienne... Cela vient sûrement de leur participation à la compilation Paris Calling
(Because, 2006) mais c'est quand même un peu réducteur. Alors, finalement Brooklyn, ça ressemble à quoi ? Eléments de réponse avec
ce premier album qui vient de nous arriver, Clandestine...
Après quelques écoutes attentives, une constation... Brooklyn brûle ses meilleures cartouches d'entrée
de jeu et c'est un peu dommage. Enthousiasmé par l'excellent "Clandestine", rock à la rythmique imparable, on embraye sur le non moins
bon "Heart Lies", ultra rapide (rappelle Placebo sur certains passages), et on se dit ouah, ils font fort... Malheureusement,
"Volcanology", single vraiment pas mauvais sur le fond (on pense à Supergrass) mais plombé par ses choeurs insupportables fait retomber
la sauce et ensuite les titres défilent sans trop retenir l'attention. Seuls la ballade "Lonely Days", très Mc Cartney
dans l'esprit et aux sonorités on ne peut plus Beatles, et "Clean", belle chanson tout en douceur, nous font dresser
l'oreille et réveillent un peu notre intérêt. C'est d'autant plus dommage que des titres comme "Only Changing", "Stay Around",
"From Tomorrow" ou "Flowers For The Dead" sont d'honnêtes morceaux qui rappellent les Fab Four des débuts quand les p'tits gars de Liverpool ne s'étaient pas
encore affranchis de l'influence rock and roll des fifties. Mais voilà, ils viennent après "Clandestine" et "Heart Lies" qui placent la barre assez
haut et du coup notre attente est grande...
On est donc un peu déçu de ce Clandestine inégal mais gageons que l'énergie brute du combo en live compensera ces
petites faiblesses et que le groupe saura à nouveau nous séduire...