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Holden, Diving with Andy, Tchéky Karyo à La Cigale
19/12/2006 - Photos : Pascal Codron |
Holden à La Cigale, c'est déjà une belle affiche en soi mais quand on apprend que, cerise sur le gateau, la première partie est assurée par
Diving with Andy et Tchéky Karyo puis, seconde cerise, qu'ils ont des guests aussi prestigieux que Vincent Delerm, Jeanne Cherhal, JP Nataf,
Albin de la Simone ... On annule tout ce qui était prévu ce jour là et on bloque la date !
19 décembre, donc, on arrive Boulevard Rochechouart vers 19 heures ... pas envie de chercher une place ... on se dirige tout droit vers l'entrée du parking le plus proche ... 19h15, on est dans la place. Stephen, manager de Holden, nous accueille et nous remet nos pass-photos. On s'achemine tranquillement vers la salle, encore bien clairsemée, on choisit stratégiquement sa place et ... les lumières s'éteignent ... Que se passe-il ? Il n'est que 19h30 ! Hé oui, fallait mieux lire ton programme, c'est pas 20 heures ce soir ! On sort le matériel dans le noir tandis que Diving with Andy arrive sur scène ... |
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Tout de suite, on retrouve le climat du 1er album
(Diving With Andy - 2006 - Dièse Productions) qui nous avait enchanté, il y a quelques mois. La voix un peu voilée de Juliette (Paquereau), les éclairages sobres, le fait qu'ils
ne soient que deux à assurer aux intruments (Rémy Galichet : clavier/guitare et Julien Perraudeau : guitare/batterie), tout concourre à créer une
ambiance intimiste. Sur deux ou trois titres, une section cuivre vient en renfort ... La prestation est courte, très courte : 40 minutes tout juste ! On a à peine le temps
de se plonger dans cet univers de pop minimaliste aux accents un tantinet sixties, que voilà, c'est déjà fini ! On espère les revoir très vite sur un set un
peu plus long mais là, il faut partager cette première partie et c'est maintenant au tour de Tchéky Karyo ... Il arrive sur scène, visage buriné, le même que dans les films et il est là, à quelques mètres de nous ! Il attaque, un peu tendu, l'émotion à fleur de peau : on n'a pas devant nous le baroudeur n'ayant peur de rien mais juste un homme qui vit ses chansons et les partage avec le public. Au fil des morceaux, ça s'arrange, la tension s'évacue et Tchéky Karyo se libère ... 40 minutes, là aussi, pendant lesquelles on découvre une bonne partie des chansons de son album (Ce Lien Qui Nous Unit - 2006 - Mercury). Mention spéciale pour l'homme qui sévit aux percussions : tout simplement extra ! La prestation s'achève sur le très beau "La Cancion del Jinete", poème de Federico Garcia Lorca mis en musique par Paco Ibanez chanté naguère par Sapho. |
Vingt minutes de pause, histoire de changer le matériel et Holden débarque,
acclamé par la foule. La salle s'est considérablement remplie : plus une place assise à l'orchestre, beaucoup se massent dans les coursives, debout,
préférant la proximité de la scène au confort d'une place assise au balcon ! Armelle, chaussettes jusqu'aux genoux, petite robe ultra courte, fait
sensation ... Mocke a mis sa plus belle chemise : un peu de couleur au coeur de l'hiver ... Ils sont au complet, tous les cinq : Ludo
(Ludovic Leleu) aux claviers, Cristo (Cristobal Carvajal-Rastello) à la basse, PJ (Pierre-Jean Grappin) à la batterie et donc l'indispensable
Mocke (Dominique Dépret) à la guitare sans oublier Armelle (Pioline) au micro et à la guitare également.
Dès la fin du second morceau, quelqu'un réclame "Tunis" mais Armelle attaque "Comme une fille" du dernier album (Chevrotine - 2006 - Village Vert). Ce spectateur impatient sera exaucé un peu plus tard : "Tunis", languissant morceau issu de Pedrolira (2003 - Village Vert), sera joué avec le premier invité de la soirée. JP Nataf, crinière et barbe en bataille, vient prêter sa guitare et sa voix pour deux duos avec Armelle. Le second titre choisi pour l'occasion est une reprise de Johnny Thunders, le chargé d'émotion "You Can't Put Your Arms Around A Memory", utilisé, entre autres, par Martin Scorsese dans la BO de son film À Tombeau Ouvert (Bringing Out the Dead - 1999 - Martin Scorsese). |
La plupart des morceaux joués ce soir sont tirés des deux derniers albums, Chevrotine et Pedrolira. On retrouve avec plaisir
"Une Fraction de Seconde", "Sur le Pavé", "Quelque Chose en Moi", "L'Essentiel" ... Sur "Appelle Moi", Albin de la Simone,
accompagné d'un Korg vintage, vient délivrer quelques nappes de synthé aux sonorités enveloppantes. Pour "Les Cigales" - Armelle nous explique
qu'ils ne pouvaient décemment pas ommettre un tel titre, jouant ce soir à ... La Cigale - Holden a convié Jeanne Cherhal
pour un duo tout en douceur. Le tube "Ce Que Je Suis" n'est évidemment pas oublié, la guitare de Mocke fait des merveilles et bonheur complet, des
titres que j'affectionne tout particulièrement sont de la partie : "Madrid" et son saxo qui pleure, joué par Etienne Jaumet qu'on
a récemment aperçu en première partie de Cyann et Ben
au Point Ephémère, "Charlie Rosie et Moi" et sa guitare aérienne, entraînant comme tout malgré son côté nostalgique, "Dès Demain"
véritable perle qui, pour moi, résonne du côté de chez Françoise Hardy. "C'est Plus Pareil" achève l'ensemble avant un rappel pour
4 titres dont le très beau "En Septembre" en duo et sans filet avec Vince (Vincent Delerm) et un final sur une reprise de Sun Ra.
Joyeux foutoir que cette clotûre, JP Nataf agite un tambourin, Albin de la Simone martyrise un xylo jouet, tout le
monde s'amuse ... Enfin, après un peu plus d'1h30 de concert, Holden quitte la scène en nous souhaitant de joyeuses fêtes ... Bonnes fêtes à vous aussi,
merci encore et à bientôt !
S.L.B |
Merci enfin à Guilain Ranouil, manager de Diving with Andy, et Stefen Munson, manager de Holden, pour les accréditations.
Holden Diving With Andy Tchéky Karyo Plus de photos du concert là |