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Troy Von Balthazar à la Maroquinerie
Paris - 04/12/2006 - Photos : Pascal Codron |
Troy Von Balthazar achève sa tournée en France par une soirée à
la Maroquinerie avant d'aller divertir nos voisins Belges. Pour rien au monde, je n'aurais manqué cette ultime date.
Ça commence plutôt mal : à l'accueil, aucune trace de nos noms sur la guest-list ...
Heureusement, Jérôme, d'Olympic Disk, est dans le coin et nous tire de ce mauvais pas : pass-photos en mains, nous
pénétrons dans la petit salle en amphithéâtre de la Maroquinerie.
La première partie est assurée par Bless. Bénédicte est accompagnée pour l'occasion par Olivier Marguerit (alias Dirty Holy et aussi membre de Syd Matters), également à la guitare. Cette formation acoustique restreinte nous offre 30 minutes intimistes, pendant lesquelles je découvre quelques unes des chansons qui composent le 1er album de Bless (Bless - Bless - juin 2006 - Because Music). Je n'avais entendu auparavant que le seul "Fais un Voeu" que j'avais trouvé très agréable. Avec des titres comme "Ce plaisir (ne m'est pas donné)", "Dusty Dirty Duty", "Anyway", "Touchy Man" ou "Femme Lascive", la voix douce et fragile de Bénédicte brosse un portrait pas toujours très tendre - même si réaliste - des relations amoureuses ou simplement sexuelles. "Invisible Star" ou "Le Fauteuil", chacun à leur manière, posent des questions sur le sentiment de l'existence ou de l'illusion d'existence. Le public, pas encore très nombreux, est attentif et réagit dans l'ensemble très bien à cette première partie. Même si beaucoup sont venus pour Troy Von Balthazar, l'ambiance est sympathique et l'univers sensuel de Bless ne laisse pas indifférent ... |
Après un bon quart d’heure de pause, le temps de changer le matériel, c'est reparti ... Cette fois plus question d'être assis : la salle est pleine ! J'aperçois Jonathan (Morali) et Rémi (Alexandre) de Syd Matters, là-bas à la balustrade ... Il y a du monde partout, jusqu'à derrière la console de mixage ! Troy Von Balthazar commence seul à la guitare, à ses pieds pédales d'effets en tout genre sont étalées comme autant de jouets. Et c'est vrai qu'il est comme un gamin, là, devant son public, content d'amuser la galerie, riant lui-même de ses bêtises, cabotin au possible. |
Ça fait à peine 10 minutes qu'il a commencé à chanter que déjà, il pose sa guitare et saute dans la salle : un petit tour
dans la foule, tête baissée, au milieu des rires qui fusent, puis, il remonte sur scène comme si de rien n'était.
Après quelques titres de ce régime solo pendant lequel il alterne des morceaux lents et d'autres plus rapides, il est rejoint par Adeline Fargier qui va l’accompagner à la guitare sur la quasi totalité des titres suivants puis, plus tard encore, par Jérôme, qui vient, à la batterie, renforcer la rythmique assurée jusque là par les seuls pédales d'effets que Troy manipule à chaque début de morceau. Les effets obtenus sont parfois surprenants : outre les classique saturations ou distorsions, il arrive à arracher à sa guitare un son de basse martyrisée des plus intéressants ! On peut souligner également les 2 ou 3 morceaux sur lesquels sa voix nous arrive transformée : c'est assez réussi parce que, d'une part, il n'abuse pas de ce genre d'effets et que, d'autre part, son utilisation du vocoder n'est pas classique, on n'a pas le sentiment du truc usé jusqu'à la trame dont certains usent et abusent ... Ce qu'il y a de bien aussi avec Troy Von Balthazar, c'est qu'il ne triche pas, totalement habité par moments, simple et détendu à d'autres ... Il se fait plaisir et nous fait plaisir : extrêmement sympathique et généreux à la fois. Non avare de son temps, il reviendra à 4 reprises pour le plus grand bonheur du public qui ne veut pas le laisser partir. Au 4ème rappel, quand même, à court de morceaux, il nous propose un titre sur lequel il travaille encore ... |
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A nous la primeur donc !
Manifestement, c'est tellement nouveau pour lui aussi qu'il commence par hésiter un peu sur les paroles puis se plante carrément ...
Qu'à cela ne tienne, dans un grand éclat de rire, il recommence puis finit par jeter l'éponge, nous laissant en plan au plein
milieu de ce morceau décidément inachevé ! C'est fait avec tant de naturel et de sympathie qu'on ne peut s'empêcher de l'aimer ce
garçon ... Magique !
S.L.B Merci à Jérôme, d'Olympic Disk pour les accréditations. Troy Von Balthazar Dernier album : Troy Von Balthazar par Troy Von Balthazar (2005 - Olympic Disk) Bless Dernier album : Bless par Bless (2006 - Because Music) |
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Plus de photos du concert de Troy Von Balthazar ou du concert de Bless |
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