Les Diving With Andy sont à l'Alhambra ce soir pour fêter la sortie physique de leur deuxième album, un Sugar Sugar tout à fait exquis. Cette nouvelle salle parisienne à l'excellente acoustique est parfaite pour accueillir l'univers intimiste du groupe et profiter au mieux des ballades tour à tour enjouées ou mélancoliques du trio. En première partie, nous découvrons The Popopopops, groupe Rennais en pleine ascension.

Les membres du groupe Rennais The Popopopops sont très jeunes et encore au lycée pour la plupart. On ne peut pas dire qu'ils aient encore une grande expérience de la scène et pourtant, ils ont déjà l'aisance de vieux briscards... Ils occupent la scène avec naturel, ont un contact immédiat avec le public et, cerise sur le gateau, leur chanteur est plutôt charismatique.

Découverts aux Trans Musicales de Rennes 2008, gageons que ces cinq là ne vont pas en rester là... Les titres que nous avons entendu ce soir sont encore au stade de démos mais un premier single, "Dance Tonight", dont la sortie ne saurait tarder, a déjà été enregistré. Tout est dit dans le titre de ce morceau, un titre qui résume parfaitement l'esprit des bombinettes pop rock très dansantes que compose le groupe. On recommande tout particulièrement "Tintin" et son chouette gimmick au synthé qui vous donne envie de sautiller, "Ennemies", "Come On" à l'énergie rock communicative et bien sûr l'imparable "Dance Tonight"...

Diving With Andy fait son entrée en scène sous une ovation. Le trio a fait appel à trois musiciens supplémentaires pour renforcer ses prestations live, Alberto Malo à la batterie, Vincent Brulin à la guitare et Nicolas Bruche à la trompette ou au bugle. Pour ce qui est du groupe, Julien (Perraudeau) passera de la basse à la guitare et occasionnellement à la mandoline, Rémy (Galichet) est aux claviers et Juliette (Paquereau), au chant bien sûr.

L'apport de musiciens extérieurs est indispensable en live pour un groupe comme Diving With Andy. Comment rendre sinon les arrangements formidables de leurs albums ? En particulier, l'absence de cuivres aurait été inimaginable. Ils sont si omniprésents sur Sugar Sugar qu'il aurait été cruel d'en déparer certains titres !

On attaque sur le calme "Balancing My Head" du premier album avant de passer aux choses sérieuses avec le génial "Kate Weal, Johnny Call & Mr Rose", un film noir au rythme haletant. La trompette fait des merveilles ! Tout de suite après, "Sugar Sugar", le single qui a donné son nom à l'album tout récemment sorti. Une pop song parfaite, un de ces titres que vous chantonnez encore le lendemain en vous levant et qui balance impeccablement. L'ovation qui ponctue le titre et les cris du public pendant le morceau font manifestement très plaisir au groupe.

Diving With Andy va jouer l'ensemble de Sugar Sugar et une bonne partie du premier album. Les beaux moments de cette soirée sont nombreux et, en ce qui me concerne, j'ai plus particulièrement retenu le superbe "Anna May" et sa somptueuse intro au clavier, le délicieux "Merry Dance", mélancolique et sensuel, ou encore "You Don't Have To Cry", un excellent titre sur disque qui devient carrément génial en live. La guitare mitraillette de Julien, des ruptures de rythme extra... Il n'en faut pas plus pour emballer la salle et les

acclamations enthousiastes sont tout à fait méritées.

On ne peut pas terminer cette chronique sans parler du très beau "Nether Town". Une version totalement revue pour la scène... Si le début est assez proche de ce que l'on peut entendre sur le CD (hormis les cordes bien entendu), c'est à dire un morceau lent et mélancolique, porté par la voix toujours impeccable de Juliette, on s'en écarte ensuite avec un rythme qui accélère. On découvre que la voix de Juliette n'est pas cantonnée au registre de la douceur et qu'elle est capable de sacrées montées. Le titre se termine sur un final instrumental rock très impressionnant. Une excellente surprise !

Enfin, il faut encore signaler "Utterly Bewildering", totalement inédit et très chouette, joué en solo par Juliette au clavier lors du rappel. Après un dernier titre, "Where Does it Lead", beaucoup moins trip hop que sur l'album, le groupe remerciera le public, les techniciens son et lumière, la salle de l'Alhambra et son manager... Pour notre part, on espère les revoir bien vite sur scène !

SLB


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