Il y a un an, nous assistions à l'enregistrement des cordes de ce second album de Diving With Andy.
C'était au studio Guillaume Tell à Suresnes, un dimanche... Les trois membres du groupe étaient là et nous en avions
profité pour réaliser une petite
interview
à la fin de la séance. A l'époque, cela nous avait semblé un peu étrange de découvrir les nouveaux morceaux du groupe au
travers de parties de cordes. Entre-temps, notre esprit a vagabondé sur ces premières impressions sonores, a élaboré des scénarios
à coller sur ces séquences et finalement, il est encore plus étrange d'entendre le produit fini, celui voulu par le groupe...
Le résultat, c'est Sugar Sugar, un album qui sort trois ans après l'éponyme
Diving With Andy
qui nous avait enchanté...
C'est le titre "Sugar Sugar" qui ouvre l'album et tout de suite, on est sous le charme de cette pop song impeccable.
On savait que le trio s'était énormément investi sur ce deuxième opus et avait placé la barre très haut. Ce "Sugar Sugar"
entraînant, aux arrangements extra et sur lequel la voix mutine de Juliette fait des merveilles, semble indiquer que
Diving With Andy a réussi son ambitieux pari. Le reste de l'album est à l'avenant, totalement lumineux et
on ne se lasse pas d'écouter ces dix perles pop. Si certains morceaux nous rappellent le premier album, avec "You Don't Have To Cry"
par exemple, on est en terrain connu, on est ravi que d'autres titres puissent nous surprendre.
On a parlé de "Sugar Sugar" bien sûr mais le génial "Merry Dance", langoureux à souhait et qui donne envie de prendre son
petit ami dans ses bras pour danser jusqu'au point du jour, le superbe "Nether Town" tout imprégné d'une mélancolie
quasi palpable ou encore "Anna May" et son doux clavier nostalgique, font partie de ces chansons qui vous marquent instantanément.
Voici donc pour les impressions à chaud... Ce que l'on se dit lors d'une toute première écoute...
Après, on se repasse le CD,
une fois, deux fois, dix fois pour bien apprivoiser l'objet et viennent les considérations sur les arrangements, les
orchestrations, les instruments, toutes les petites choses auxquelles on ne fait pas forcément attention au départ mais qui
donnent tout son lustre à un morceau. Et là, on peut dire que l'on se régale ! Les orchestrations de cordes et de cuivres
sont superbes. Pensées comme des miniatures classiques, elles s'intègrent à merveille aux morceaux sans pour autant
leur faire perdre leur âme résolument pop, ni leur délicieux côté british. Si Rémy Galichet et Julien Perraudeau sont de grands
fans des arrangements de George Martin, ils n'ont pas à rougir du travail accompli sur Sugar Sugar et gageons que leur
talent va très certainement faire des jaloux... Par exemple, écoutez attentivement "Kate Weal, Johnny Call & Mr Rose", ça fourmille
jusqu'à la dernière note de détails qui contribuent largement à l'ambiance de polar haletant qui se dégage du morceau... Excellent !