Quand on m'a gentiment proposé de recevoir The Long Life’s Journey, je n'ai pas dit non... Je ne connaissais pas l'association Faustine Seilman & The Healthy Boy, à l'origine de ce disque, mais comme j'aime beaucoup ce que fait Faustine Seilman, c'en était assez pour éveiller ma curiosité... Puis les vacances sont arrivées et l'album est resté sur la pile de disques, inécouté ... jusqu'à hier où l'album a tourné en boucle sur la platine une bonne partie de l'après-midi. Renseignements pris, derrière ce mystérieux Healthy Boy se cache le Nantais Benjamin Nerot.

Fin 2009, Faustine Seilman et Benjamin Nerot partagent la scène, l'espace de quelques instants chaque jour, à l'occasion d'une tournée commune. L'envie de composer ensemble fait son chemin... Ainsi nait The Long Life’s Journey. Finalement, pouvoir écouter cet album est un véritable privilège. Tiré à seulement 300 exemplaires (et distribué par Arbouse Recordings), il ne risquait pas de me faire de l'oeil dans les bacs de la Fnac... Pour cette première collaboration, Faustine Seilman et Benjamin Nerot ont imaginé un dialogue à deux voix qu'ils développent le temps de dix très belles chansons. The Long Life’s Journey s'ouvre sur un "Promenade" absolument lumineux. Un piano mélancolique égrène son intro - on pense un bref instant à Erik Satie - puis la voix magique de Faustine Seilman prend possession du titre et lui donne une belle ampleur. L'on croit partir sur un morceau aux accents que l'on imagine un peu slaves mais non, cette jolie "Promenade" en restera une. Si Benjamin Nerot semble un peu en retrait sur ce premier titre, n'intervenant que très brièvement, c'est lui, par contre, qui ouvre "Forthcoming Rising Of A Dear Friend". Sa voix profonde, basse à l'extrême, séduit immédiatement avant que le duo ne nous mette à genoux. Outre des mélodies magnifiques servies à la perfection par un accompagnement sobre et dépouillé (principalement piano et guitare), la grande révélation de The Long Life’s Journey, c'est le mariage de ces deux timbres que tout semble pourtant opposer. De ces épousailles naissent des émotions bouleversantes, des harmonies pleines de majesté, un trouble éblouissant... C'est peut-être ça finalement la beauté.

Pour ma part, je vous conseillerais de jeter une oreille sur "Promenade" et "The Long Life’s Journey" que vous pouvez découvrir grâce au player ci-dessous. Ce sont mes préférées. Et si vous aimez, direction Arbouse Recordings pour vous procurer ce bel album s'il en reste encore...

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