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Ghinzu au Zénith - Soldout en première partie
23 Octobre 2009 - Photos : Pascal Codron |
Soirée Belge ce soir au Zénith... Ghinzu, propulsé par un troisième et fabuleux album, Mirror Mirror, aligne les dates et n'en finit plus de remplir les salles. Pour preuve, la salle parisienne affiche complet. Pour ouvrir leur set, John Stargasm et les siens ont fait appel à des compatriotes... C'est en effet le duo électro Soldout qui se charge de la première partie. |
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Duo bruxellois, Soldout c'est Charlotte Maison et David Baboulis.
Planquée derrière ses lunettes noires, elle chante et taquine à l'occasion son synthé. Penché sur ses machines, il mixe et maltraite ses claviers.
Après avoir sorti un
premier album en 2006 (Stop Talking), Soldout lui a donné une suite cette année avec Cuts. C'est d'ailleurs sur "The Call", morceau
qui ouvre Cuts, que le duo entame son set. Une électro cold wave aux réminiscences 80's plutôt bien foutue... Derrière la chanteuse, des
projections N&B dans un style comics qui fait penser à ce qu'a pu faire Frank Miller pour le film Sin City. L'ombre de Charlotte, portée sur
l'écran, donne l'impression qu'elle fait partie intégrante de la projection... L'effet est pour le moins original. Agréablement surpris, on se dit
que tout cela démarre fort bien. Seul bémol, des basses énormes à vous griller le cervelet.
Le ton est donné, Soldout va nous en mettre plein les oreilles pendant trente minutes. Après cet excellent "The Call", somme toute assez calme, le duo envoie sept autres morceaux carrément étourdissants. Dans une veine électro-punk convulsive, les redoutables "The Cut", "One Word And The Next" et "The Box" font monter la pression. Le rythme démoniaque infligé au tempo, combiné à un éclairage stroboscopique, donne un certain côté épileptique à l'affaire. La prestation s'achève sur "I Don't Want To Have Sex With You", single technoïde en diable, comme savent en aligner les Ting Tings. |
A 21 heures, l'impatience devient palpable et c'est une véritable folie à l'extinction des
lumières. Une intro instrumentale dans une ambiance spectrale pendant que John Stargasm s'installe au clavier... La foule retient son souffle
pour mieux exploser dans une formidable ovation dès que résonnent les mots "Mother Allegra", prononcés d'une voix glaciale par le
chanteur de Ghinzu, visage impénétrable derrière ses lunettes noires. On enchaîne sur "Mirror Mirror", décoché pied au plancher,
puis sur l'excellent "Dream Maker". La voix grave et charmeuse de John, l'urgence des choeurs, la montée en puissance vers un rock furieux, la
rupture soudaine de rythme avec arrêt brutal de tous les instruments pour un final voix clavier tout en douceur... Il n'en faut pas davantage pour
enflammer un Zénith chauffé au rouge. "Cold Love", absolument dément, achève le travail. En quelques titres, Ghinzu a mis la salle à ses pieds
et John n'a plus qu'à sauter dans les crash, sur le refrain de "Take It Easy", pour faire déferler l'hystérie des premiers rangs.
Dans l'ensemble, Ghinzu va principalement faire des titres de Mirror Mirror, sorti en Mars dernier et véritable album de la consécration pour le groupe. Le disque sera joué quasiment en entier, à l'exception de trois morceaux. Blow n'est cependant pas oublié avec pas moins de six titres dont un prodigieux "Dragster Wave" qui arrive à point nommé. Enchaîné après "Dragon", rock frénétique qui voit Greg Remy à terre et John Stargasm se |
se contorsionner en une danse machiavélique, "Dragster Wave", c'est un peu le calme après
l'électricité. Au moins en ce qui concerne la première partie du
morceau car, après un pont intrumental porté par une chouette ligne de clavier, le rythme s'accélère, le morceau s'emballe, la fosse entre en
ébullition, les bras se tendent et les premiers slams démarrent. Une ovation dingue salue le morceau. Le public chavire de bonheur mais ça
n'est pas fini ! Ghinzu a encore de sacrés morceaux en réserve... "Do You Read Me ?", par exemple, que John chante
drapé dans un étendard belge tendu par un fan... Toujours aussi génial ce morceau avec ses prodigieuses ruptures de rythme alternant
parties calmes qui permettent à la foule de chanter et rock à 200 à l'heure.
On notera encore un "Chocolate" ultra vitaminé, porté par une basse énorme, et une reprise de "Twist and Shout" que John dédicasse à ses parents.
Ils sont là ce soir, sûrement très fiers de voir que Ghinzu déplace les foules. Enfin, la première partie du concert s'achève sur
"Kill The Surfers" toujours aussi survolté .
Deux rappels pour terminer... "This Light", superbe, avec cette boule à facettes qui tourne lentement aux dessus de nos têtes. "Mine", endiablé. John est à la basse, debout sur son clavier, électrisant le public et exhortant les gradins à se lever. Greg est tout simplement déchaîné. Un chouette "High Voltage Queen" avant de conclure sur "Blow", immense et magistral. Chapeau ! Rien à redire... SLB Site de Ghinzu Site de Soldout |
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Ghinzu au Zénith - 23 Octobre 2009 - Setlist Mother Allegra // Mirror Mirror // Dream Maker // Cold Love // Take It Easy // Dragon // The Dragster Wave // 21st Century Crooners // Do You Read Me ? // Twist and Shout (The Beatles) // Chocolate // The End Of The World // This War Is Silent // Kill The Surfers Rappels This Light // Mine -------------------------------------------------------------- High Voltage Queen (The Reign Of) // Blow |