Cette soirée promet beaucoup : une première partie de qualité avec Syd Matters, puis le groupe Goldfrapp, aux mélodies particulièrement riches et sa chanteuse, Alison Goldfrapp, au magnétisme prouvé! J'accède à la rue de Clichy et je découvre que nombreux sont ceux qui m'ont précédé pour assister à ce concert. Nul doute que le spectacle de ce soir est à placement libre quand on voit la file d'attente se dérouler le long de la rue de Clichy où se situe le Casino de Paris, et descendre vers la place Estienne d'Orves. La salle de ce soir ressemble beaucoup à la Cigale, un théâtre avec une fosse/orchestre et un balcon.

La salle est bien en configuration debout et c'est peu après 20h que trois des membres de Syd Matters entrent en scène parmi lesquels Jonathan Morali (voix et guitare) et Olivier Marguerit (guitare, clavier, voix). Syd Matters vient de sortir un nouvel album, Ghost Days (Because), contenant les très réussis Everything Else ou Cloudflakes. Le set va durer assez peu de temps, juste de quoi jouer six ou sept titres d'un folk épuré et volontier nostalgique. Malgré la tentative de certains dans le public pour obtenir une prestation plus longue, les premières parties n'ayant jamais de rappel, le set s'arrête. On pourra toujours se consoler en les retrouvant à la Cigale le 11 Juin!

Dans la fosse, la densité du public est maintenant forte et c'est certainement le meilleur endroit pour apprécier un concert.

Néanmoins le balcon est également quasi saturé et après un court entracte, le groupe Goldfrapp se présente sous les applaudissements et les cris des fans. Les claviers et une harpe, sont placés côté jardin et très en retrait, et sont donc très peu visibles pour le public qui est du même côté. Mais bien qu'il y ait du monde sur scène (7 personnes) et beaucoup de matériel, une large place au centre est laissée libre pour qu'Alison Goldfrapp, égérie du groupe, puisse évoluer à son aise! La présence de tous ces musiciens va permettre de retrouver une orchestration électro-pop riche présente sur l'ensemble des CD du groupe. L'ensemble du concert réunit bon nombre des tubes du groupe, Ooh La La, Happiness, Strict Machine... Il faut souligner l'extraordinaire capacité de Goldfrapp à créer des mélodies superbes, habillées d'ambiances singulières.

La belle Alison, dans sa tenue de Pierrot rose, interprétera de nombreux titres de Seventh Tree (sorti en 2008 et quatrième album du groupe) et quelques uns de Supernature (Ooh La La, Number One, Satin Chic). Black Cherry est réduit à la portion congrue avec un magnifique Strict Machine mais l'absence du titre éponyme. Avec sa présence scénique, Alison ne va avoir aucun mal à emmener le public dans son univers tout en féerie et sensualité. Les projections quasi psychédéliques et les lumières magnifiques vont finir de donner une teinte onirique à ce concert. Quant au rappel, Ooh La La et Happiness vont enflammer la salle.

Goldfrapp est un groupe à la créativité évidente et à savourer sur scène mais dont la présence en France est bien trop rare...

CP

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