Immune... Nous avions découvert les ballades électro-pop finement ciselées de ce groupe Lyonnais
avec leur premier album, l'élégant
Sound Inside
sorti en 2006. Aujourd'hui sort le second album du groupe, Not Until Morning, sur le petit label indépendant
Eglantine Records.
Tout est question d'ambiance chez Immune et Not Until Morning ne fait pas exception à la règle.
Dès que s'égrènent les premières notes de "Lie Awake", l'atmosphère planante et la rythmique un peu jazzy nous entraînent
dans un lent voyage en apesanteur... Un de ces voyages que l'on fait dans sa tête, tranquillement installé dans un hamac...
On est là, à se balancer lentement
et on écoute cette musique chaude et douce comme une pluie d'été qui viendrait jouer ses percussions toutes légères
sur le toit de la véranda... On pense alors à Robert Wyatt : la façon de chanter et l'instrumentation
sûrement... Ce premier titre est une intro parfaite pour se mettre dans le bain de l'album. Les sept autres morceaux
déroulent ensuite leurs volutes de rêverie, tissent leurs fils ensorceleurs et on reste captifs.
Comme pour Sound Inside, les arrangements sont impeccables. La voix grave et agréable de Gary,
la mélancolie qui se dégage de certains titres ("Slow Backwards" ou le splendide "When We Faint") peuvent faire penser aux
Tindersticks tandis que le côté instrumental de certaines instrumentations nous plonge dans un
univers proche de celui de Robert Wyatt. On se prend même à songer parfois à Radiohead. Pas les
plus mauvaises références qui soient...
Not Until Morning s'envisage comme un tout, pas vraiment un album concept (encore que...) mais une
oeuvre globale où chacune des huit briques a sa place. Il semble donc difficile d'isoler un titre plutôt qu'un
autre mais si vous ne deviez en écouter qu'un pour être convaincu, faites un tour sur le
MySpace du groupe et laissez vous séduire
par "When We Faint", morceau peut être le plus accessible de l'album. Si vous aimez, poursuivez avec "Hello" (mon
titre préféré) et finalement, achetez l'album !