In The Club a deux armes redoutables : la voix de son chanteur, charmeuse en diable, et un sens incroyable du
rythme. Alors, Seduce'n Destroy, pourquoi pas ? Séduit, on l'est assurément dès les premières mesures de "In The City".
Véritable single en puissance, ce morceau délicieusement british est un condensé de pop rock impeccablement rythmé et hyper
dansant. Destroy ? Oui, si l'on considère que In The Club nous laisse au tapis, complètement KO ! Pas une minute de répit tout
au long de ces onze titres... Ah si, peut-être avec "Sofa Memories", une chouette ballade charmeuse qui vient offrir une petite
respiration au milieu de l'album et prouve que le groupe n'est pas qu'une machine à balancer des hymnes dance. Pour le reste,
In The Club est intraitable !
Depuis "In The City", déjà évoqué, jusqu'au titre final "Funky Brewster", pas de pitié pour nos gambettes. On s'épuisera
d'abord sur "Just In", rock un poil funky, au groove électro dance si irrésistible qu'on a envie d'investir les
dancefloors même si l'on n'est pas un grand fan de sorties en boîte. On s'étourdira ensuite sur "She's A Man", single imparable
qui donne un aperçu de ce que pourraient faire les Strokes s'ils décidaient de mettre un peu de dance dans leur rock. Les voix
sont bien dosées, le beat carrément groovy et, ce riff de guitare, quelle classe ! Enfin, on essaiera de tenir encore debout
sur "Kiss This It", un titre rapide au refrain catchy, qui peut nous faire penser à
Neïmo,
autre groupe français que l'on adore. "Sofa Memories" pour reprendre son souffle et c'est reparti ! "Turn You On", dément mais
j'en touche deux mots plus bas. "Tcha Tcha Tcha" et son petit air de Bowie nous fera danser encore et toujours avant d'arriver au
très cool "Something Disco". Une excellente ballade, un titre que l'on croirait échappé du quatrième album (toujours en chantier)
des Strokes. "Turn You On" donc. Rien à redire... Carrément au dessus du lot et pourtant la barre est haute. On tient là le single
absolu, celui pour lequel on se damnerait volontiers. Vous ne me croyez pas ? Ecoutez donc !
Précisons enfin que Seduce'n Destroy est le premier album des parisiens. Il a été mixé en Suède par Tore Johanson, producteur
des Cardigans mais surtout de Franz Ferdinand, et masterisé à New York par Greg Galbi (MGMT, Interpol...). On comprend mieux ! Mais,
bien sûr, cela ne retire rien au réel savoir faire d'In The Club. Respect !