Keane achève ce soir la tournée européenne d'une quinzaine de dates démarrée à Londres pour la sortie de Perfect Symmetry, troisième album du groupe. C'est la seule date en France et c'est au Zénith de Paris que Keane a donné rendez-vous à ses fans. Les anglais reprendront la route en 2009 mais aucun concert n'est pour le moment prévu par chez nous... La première partie est assurée par la jeune néo-zélandaise, Ladyhawke, qui a bénéficié d'un buzz incroyable depuis que Karl Lagerfeld a choisi "Paris is Burning" comme fond sonore pour son défilé Chanel Printemps Eté 2009.

Pip Brown, plus connue sous le nom de Ladyhawke, est néo-zélandaise mais vit à Londres. Précédée d'une flatteuse réputation acquise dans son pays, bien sûr, mais également en Australie, aux Etats-Unis et en Angleterre où elle a été à l'affiche du dernier Glastonbury, elle débarque en France... Son premier album, tout simplement intitulé Ladyhawke, est sorti chez nous en septembre et le premier single, "Paris is Burning", a logiquement fait un carton.

Mademoiselle Brown a abordé la musique à 13 ans, en apprenant tout d'abord la batterie, et en ayant pour modèles Iggy Pop and The Stooges, les Clash ou les Ramones. Pas étonnant donc, qu'à partir de ces bases, elle se soit plutôt lancée dans la power pop. De "Professional Suicide", qui ouvre le set, à "My Delirium", qui le termine, en passant par "Dusk Till Dawn", "Magic", "Another Runaway" ou le tube "Back of the Van", la rythmique est omniprésente, les beats obsessionnels. Les sonorités un peu eighties de ces titres nous rappellent une époque où les rockeuses s'appelaient Pat Benatar, Joan Jett, Blondie ou Kim Wilde...

Pendant que nous patientons, l'adresse internet de Keane est projetée en lettres capitales sur le rideau en fond de scène... A 21h00, le groupe débarque et entonne "Lovers Are Losing", titre provenant de Perfect Symmetry (AZ/Universal), sorti voici quelques semaines. Sur le refrain, la fosse se met à danser mais on sent que les fans n'ont pas encore eu le temps d'intégrer ce nouveau titre à leur répertoire alors que tous les morceaux issus des deux albums précédents sont connus par coeur. La preuve immédiatement avec le second morceau, "Everybody's Changing", ovationné dès les toutes premières notes, que la salle se met à chanter, bras et mains tendus vers le ciel...

On assistera au même phénomène tout au long de la prestation exception faite pour "Spiralling", le premier single de Perfect Symmetry, que tout le monde connait déjà. Les fans des tout premiers rangs ont même préparé de petites pancartes, spécialement pour ce titre, où l'on peut lire Woo et qu'ils brandissent bien haut chaque fois que Tom Chaplin et ses acolytes poussent ce cri juste avant le refrain.

Retour au calme avec "Bend and Break" joué dans une ambiance intimiste... Tim, Richard et Jesse ont quitté la scène, laissant leur chanteur seul. Complètement sur la gauche, éclairé par un projecteur tout simple tombant directement sur lui, Tom jouera le morceau à la guitare acoustique, accompagné par un Zénith qui chante de bout en bout. Cette version acoustique inhabituelle d'un morceau que l'on croyait connaitre est une excellente idée.

Après un "Perfect Symmetry" que le groupe considère comme la meilleure chanson qu'il a pu écrire à ce jour et un véritable message d'espoir, "Somewhere Only We Know" fait, une fois encore, chanter la salle et "Crystal Ball" sauter la fosse. C'est carrément l'hystérie quand Tom Chaplin s'approche en bord de scène et saute dans les crash. Des dizaines de portables jaillissent aussitôt et autant de flash se mettent à crépiter...

Puis, c'est déjà le rappel et la fin du concert sur un beau "Bed Shaped" plein d'émotion. Il est 22h40, le Zénith se rallume et la foule quitte lentement la salle...


SLB

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