Je ne sais pas si les bouffonneries néo hippies de Devendra Banhart font encore rire quelqu'un et ça n'est pas son nouveau projet qui va changer la donne... Déjà, rien qu'au nom que Devandra Banhart et Greg Rogove ont choisi pour leur super groupe, on sent que l'on fait dans la finesse... Megapuss, rien que ça ! Mais passons... Sur ce, débarque le premier album, Surfing. Le visuel est plutôt original puisque les deux amis y posent complètement nus, aussi chevelus que barbus, l'un prêt à poignarder l'autre. On pose le CD sur la platine et on laisse se dérouler les 14 plages du disque sans préjugé aucun.

Ça commence assez bien avec "Crop Circle Jerk '94" qui nous plonge illico au coeur des seventies. Quelques titres surnagent ainsi et sauvent l'album d'un naufrage complet. On pense à "Adam and Steve" (même si les emprunts au "Hard to Explain" des Strokes ou au "Careless Whisper" de Wham! sont si évidents qu'ils en deviennent un peu gênants), au tranquillement branleur "Theme From Hollywood" ou encore à "Surfing" et ses expérimentations psychédéliques d'une veine toute sixties. Pour le reste, les blagues potaches, les paroles idiotes ("Mister Meat", "Hamman") et les références trop marquées qui frisent le plagiat ("A Gun on His Hip and a Rose on His Chest", "Chicken Titz") - certains parlent d'hommage, faut voir... - ont eu raison de ma patience. Il parait qu'il faut prendre tout cela au second degré. Je dois franchement manquer d'humour...

Signalons quand même que dans Megapuss, on trouve, en plus de Devandra Banhart, Greg Rogove qui fait partie du groupe Priestbird, Fabrizio Moretti, batteur des Strokes, Noah Georgeson, qui a produit, entre autres, les albums Cripple Crow et Smokey Rolls Down Thunder Canyon de Banhart, et le comédien Aziz Ansari. On aurait pu penser qu'avec une telle brochette, Megapuss allait casser la baraque... Il n'en est rien hélas !