Le 1^er EP de Cocoon vient d'atterrir sur ma platine et n'est pas près de la quitter ... Leur disque, intitulé I Hate Birds, est tout simplement magnifique. Quand on pense que Mark Daumail (composition, voix, guitare) et Morgane Imbeaud (piano, voix, cordes) n'ont que 20 ans et que c'est leur 1^er essai, on se dit que ces deux là ont un bel avenir musical devant eux. Un album ne devrait pas tarder, on l'attend avec impatience et un peu d'inquiétude aussi : comment faire mieux quand on a déjà tapé aussi fort ? Tiendront-ils sur la longueur ? C'est tout le mal qu'on leur souhaite !

On attaque par "Take Off" et ça commence très bien : cette ballade mélancolique sur laquelle Mark Daumail chante des choses très tristes comme "My friends are dead in a plane crash" avec une voix d'ange donne le ton de l'ensemble. A l'heure du tout électronique où la musique se conçoit bien souvent sur ordinateur, Cocoon n'a besoin que de quelques arpèges de guitare et de deux voix (superbes, il est vrai) pour nous faire chavirer. "Tell Me" est de la même eau. Mark Daumail a beau susurrer "I Hate Birds" en guise de refrain, on a du mal à le croire tant la douceur s'en dégage. Ce titre, "Tell Me", a d'ailleurs été retenu par Les Inrockuptibles pour la pré-sélection CQFD 2007 (Ceux Qu'il Faut Découvrir). Espérons qu'ils feront partie de la sélection finale (20 titres contre 80 en pré-sélection) qui nous sera dévoilée le 12 décembre. Rappelons que ce concours a révélé, dans ses éditions précédentes, des gens comme Syd Matters (vainqueur du 1^er CQFD), Diving with Andy, Hey Hey My My, Folks ... bref que du bon ! Sur "On My Way", morceau un peu plus rapide, au rythme quasiment sautillant, la voix de Mark Daumail prend des accents de James Blunt. "I Don't Give a Shit" est également assez entrainant, quoique moins joyeux et enfin "Between Me And The Sun" nous offre du pur songwriting qui tutoie Elliott Smith.

Cinq titres, cinq petits titres seulement, c'est trop court ... alors on bloque la platine en mode repeat pour que ça dure encore ... cinq titres fragiles aux harmonies délicates, bien mis en valeur par une production (Denis Clavaizolle) impeccable ... on en redemande !

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