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Les Rita Mitsouko à l'Olympia - Twisted Charm en première partie
13 novembre 2007 - Photos : Pascal Codron (prises à l'EMB) |
Après avoir assisté à la première date de la tournée d'automne des Rita Mitsouko à Sannois, il y a un mois à peine, nous retrouvons le groupe sur la mythique scène parisienne de l'Olympia. Deux dates y sont programmées : il y aura donc une séance de rattrapage pour ceux qui n'auront pas pu se procurer un billet pour ce soir. En effet, aujourd'hui la salle affiche complet et c'est donc devant un public nombreux que Twisted Charm va avoir l'honneur d'ouvrir la soirée. Les jeunes anglais, déjà venus en France pour accompagner Klaxons, suivront les Rita Mitsouko sur quelques dates françaises, l'occasion de découvrir ce groupe. |
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Il y a de l'électricité dans l'air ce soir ... La grève dans les
transports a beau être prévue pour demain, il y a des embouteillages monstres un peu partout ! Enfin, avec un peu de patience et
de la chance aussi, on arrive juste avant 20h00 devant l'Olympia ... On récupère les précieux sésames et nous voici dans
l'arêne ! A 20h00 pile, les quatre anglais de Twisted Charm investissent la scène. Ce jeune groupe, repéré à
Londres par Emmanuel de Buretel, fondateur de Because Music, et signé sur le label français depuis, a sorti son premier LP en
septembre, Real Fictional.
En un peu plus d'une demi heure, pied au plancher, ils vont décocher une petite dizaine de titres. Le rythme est rapide, Twisted Charm, c'est clairement un héritage post punk revisité electro avec un synthé omniprésent. La présence scénique du groupe doit beaucoup à son chanteur, Nathan Doom, petit cousin évident de Sid Vicious pour le look et de Johnny (Rotten) Lydon pour la voix et quelques influences ... Certains titres ("London Scene") font penser au Public Image Ltd. (PiL) de "This Is Not A Love Song". Avec humour mais également cynisme, les morceaux de Twisted Charm peignent une satire sociale de l'Angleterre et de ses classes moyennes "Socialite", "Never Grow Older" et bien sûr l'excellent "Boring Lifestyles" et son riff de guitare façon rafale de mitraillette ! Le public écoute poliment mais ne semble pas concerné par le set des anglais ... Dommage, il y avait là une belle occasion de découvrir un groupe intéressant. |
Le public qui m'entoure dans la fosse est constitué de fans de la première heure et de
jeunes, ce qui prouve que
les Rita Mitsouko, bien qu'existant depuis plus de 20 ans, ont su attirer vers eux un nouveau
public.
Le groupe fait son entrée sur scène... C'est avec "L'Ami Ennemi" puis "Communiqueur d'Amour" issus du dernier album Variéty (Because Music - 2007) que le concert commence. Et puis Catherine Ringer s'adresse au public sans micro, de cette voix puissante qu'elle sait si bien utiliser. Fred Chichin n'est pas là : "Après le Coca Light, voilà le Rita Light. A quand le Rita zero ?". Grosse déception du public autour de moi. Catherine annonce sobrement que son état de santé ne lui permet pas d'être présent ce soir mais qu'il n'a pas voulu que la tournée qu'ils ont préparée ensemble soit ajournée. L'émotion est palpable. On apprendra plus tard que des dates sont annulées et que Fred Chichin est hospitalisé. The show must go on. Et celui-ci va être mené avec énergie. Après un "Rendez-Vous Avec Moi-Même" joué très rock, l'ambiance va monter de plusieurs crans avec l'enchainement successif de "Live In Las Vegas" (de Marc & Robert) et "C'est Comme ça" (de The No Comprendo). La fosse danse alors frénétiquement et le plancher oscille joyeusement. Au balcon aussi les hanches et les épaules remuent. |
Comme à chaque concert, Catherine Ringer va donner une leçon de scène. La danseuse est là
sur quasiment tous les titres : danse lascive ou provocante parfois, danse du ventre, mouvements
saccadés et ce mouvement de la tête qui danse de droite à gauche. L'oeil se fait noir ou aguicheur
selon les circonstances. Et le public répond à tous ces messages corporels qui lui sont
adressés.
"Même Si" prend une résonnance particulière en l'absence de Fred Chichin. Les reprises "Under My Thumb" des Rolling Stones et "Red Sails" de Bowie sont particulièrement réussies. Beaucoup de titres du dernier album sont joués ainsi que quelques-uns des nombreux "classiques" du groupe! Le set se termine avec "Les Histoires d'A" sur lequel le public s'époumonne! Pour le rappel et spécialement à partir de "Andy", le balcon est de nouveau debout et la fosse soumise à des impulsions d'énergie humaine. Le concert va se clore dans une ambiance délirante sur "Marcia Baila" plusieurs fois réclamé et réarrangé pour l'occasion. Il fallait voir Catherine Ringer et l'ensemble des musiciens ce soir pour comprendre que le Rita Light est bien énergétique et que les Rita Mitsouko, c'est à écouter et voir sans modération! SLB & PC Site des Rita Mitsouko Site de Twisted Charm |
Plus de photos du concert des Rita Mitsouko à l'EMB là |