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Festival Solidays 2009

26,27,28 Juin 2009 - Paris

Festival Solidays - 26,27,28 Juin 2009 - Paris

Cette année, Solidays, le festival organisé par Solidarité Sida, présentait sa onzième édition. Après le record historique de fréquentation établi l'an dernier (160.000 spectateurs sur les trois jours), les organisateurs espéraient ne pas retomber au niveau de 2007, mauvaise année pour de nombreux festivals. Finalement, ce sont 152.000 festivaliers qui ont foulé les pelouses de Longchamp ce week end, pour ces Solidays 2009. Un résultat reçu comme une très bonne nouvelle par les organisateurs, surtout en ce contexte économique difficile. Le festival a même affiché complet le dernier jour. Le soleil et la chaleur étaient au rendez-vous pour donner à ce premier grand festival de la saison un avant-goût de vacances.

Sur les trois jours, le festival offrait près de 80 concerts répartis sur cinq scènes. Au delà des têtes d’affiche telles que Keziah Jones, The Do, Ayo, Manu Chao, Bénabar, Sinsémilia ou NTM, les festivaliers ont pu profiter de Neïmo, Poni Hoax, Hugh Coltman, Metronomy, Cocoon, Izia, Naïve New Beaters, The Ting Tings, Oxmo Puccino, Alela Diane, Stuck in the Sound, Amadou et Mariam et bien d'autres encore... En plus des concerts programmés en journée, Solidays a aussi conservé le principe des nuits électro inauguré l'an dernier. En dehors de la musique, Solidays proposait également son Village Solidarité, regroupant plus de cent associations venues du monde entier, une exposition photos "Renaître à la vie", organisée à l’initiative du Fonds Mondial et de l’Agence Photos Magnum, le forum Solidarité Sida et des animations (manèges, saut à l'élastique, village sportif...).

Compte-rendu non exhaustif de ces trois jours de concerts... Chaque jour, nous avions sélectionné un certain nombre de concerts en fonction de nos goûts personnels (souvent) ou de notre curiosité (parfois).


26 Juin 2009 > Neïmo   Hugh Coltman   Sinsemilia   Oxmo Puccino   Stuck in the Sound   The Do   Hockey   NTM   Poni Hoax

27 Juin 2009 > Stephanie McKay   Amadou et Mariam   Keziah Jones   The Virgins   Bénabar   The Ting Tings  

28 Juin 2009 > Izia   Ayo   Naïve New Beaters   La Grande Sophie   Metronomy   Manu Chao


26 Juin 2009

La journée avait bien mal commencé. Des orages secouaient la région parisienne depuis la veille au soir et ce matin, une pluie malveillante arrosait avec insistance la Capitale. On commençait à se dire que l'Hippodrome de Longchamp allait ressembler à un champ boueux dès le premier jour... Mais la chance a tourné et vers midi la pluie s'est arrêtée. Un soleil, d'abord timide puis plus franc, a pointé le bout de son nez. La chaleur et quelques bottes de paille ont fait le reste... Pas la moindre trace de boue quand on arrive à Longchamp vers 15 heures 30 !

C'est Neïmo qui a l'honneur de démarrer Solidays 2009. Il est 16 heures et les Parisiens jouent au Dôme. La foule est loin d'être compacte pour ce premier concert mais ceux qui sont là sont majoritairement des fans qui ne rateraient pour rien au monde ce set. Ils ont bien raison car, en plus d'écrire de très bons morceaux, Neïmo est un excellent groupe de scène. Les ayant vus mettre le feu à l' EMB cet automne, lors d'un concert démarrant la tournée promo de Moderne Incidental, je me réjouissais de les retrouver à Solidays. Ils vont jouer principalement des titres du deuxième album, entre autres le splendide "Johnny Five", que la voix de crooner de Bruno rend plus sensuel que jamais, ou le superbe "The Hourglass" dédié aux Dodoz. Quelques nouveaux morceaux également que nous sommes ravis de découvrir, toujours dans ce registre de rock new wave élégant qui colle si bien au groupe, et bien sûr, "Hot Girl", tube du premier album, From Scratch, qui lance les premiers slams de la journée. Ça pogote dur dans les premiers rangs ! Comme d'habitude le groupe à offert une prestation énergique d'une classe folle. A noter, l'ovation saluant le moment où Bruno se débarrasse de sa chemise pour se retrouver torse nu...

Neïmo à Solidays 2009 Neïmo à Solidays 2009

Neïmo à Solidays 2009
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Petit tour sous le chapiteau de la scène Domino pour voir l'un des gagnants du tremplin Ouï FM, Enneri Blaka. Le public est clairsemé. C'est un peu dommage car le set d'Enneri Blaka vaut le détour. Big band originaire de Strasbourg , Enneri Blaka compte pas moins de huit musiciens. Le groupe emmené par son chanteur, l'incroyable Matthieu Mary, délivre un electro funk énergique. A tous points de vue, la prestation est époustouflante. Visuellement les musiciens ont tous un sacré look et on peut dire qu'ils s'y entendent à merveille pour assurer le show. Musicalement le groove est irrésistible et tous assurent. Un petit faible pour le saxophoniste Romain Pivard, simplement extraordinaire !

Enneri Blaka à Solidays 2009 Enneri Blaka à Solidays 2009
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On passe par la conférence de presse de The Do que l'on retrouvera ce soir sur la grande scène... Dan ne voit pas ce qu'il y a de mal à télécharger de la musique sur internet. Selon lui, The Do aurait eu bien du mal à se faire connaître sans le web... Olivia semble fatiguée de devoir donner son avis sur le décès de Michael Jackson... C'est juste que c'est la centième fois qu'on lui pose la question aujourd'hui... On les quitte pour se diriger vers le DômeHugh Coltman ne va pas tarder à attaquer... On a déjà eu l'occasion de croiser ce talentueux anglais. C'était à l'automne dernier, dans le cadre de la quatrième édition des Nuits d'Amnesty quelques jours avant la sortie de Stories From The Safe House. "As The Crow Flies" pour commencer puis "On My Hands", superbement jazzy, délicieusement cool, avant un nouveau titre assez rock et "Magpie" au ukulélé et en version longue. Hugh Coltman s'amuse à faire chanter un public qui ne demande que ça ! Petite surprise du chef, Hugh Coltman a invité Krystle Warren à venir chanter en duo avec lui. C'est d'abord "All The Lovers Come And Go These Days" témoin d'une belle complicité puis un "The Girl is Mine" de circonstance. Ils avaient déjà chanté ce tube extrait du fameux Thriller de Michael Jackson lors d'un Taratata mais aujourd'hui, ce duel soul et enflammé a tout l'air d'un hommage... Après un "Something Wicked This Way Comes" carrément endiablé, c'est "Could You Be Trusted" avec un final très rock. "Sixteen" en guise de rappel. Joué en solo et au ukulélé, avec la participation du public pour la rythmique, ce dernier titre sera ovationné avant même qu'il ne s'achève !

Hugh Coltman à Solidays 2009

Hugh Coltman et Krystle Warren à Solidays 2009
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Je migre vers Paris, la plus grande des cinq scènes de Solidays, où Sinsemilia a déjà attaqué. On ne peut pas dire que l'univers de ce groupe me soit familier. C'est donc par curiosité que je passe écouter quelques uns de leurs morceaux. "C’est Déjà Ça", dédié aux fans les plus fidèles, ceux qui les suivent depuis le début, "Jamais Une Mélodie Ne Rendra Beau l'Immonde", dédié aux bénévoles qui travaillent depuis des semaines pour que Solidays existe, "Tout Le Bonheur Du Monde" que le public connait par coeur... Tous les refrains sont repris par la foule, les joints circulent et une ovation ponctue chacun des titres... L'énergie que déploie Sinsemilia, le côté festif de ses morceaux et une certaine volonté de ne pas trop se prendre au sérieux, rendent le groupe assez sympathique.

Sinsemilia à Solidays 2009
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On passe au Dôme voir le début du concert d'Oxmo Puccino avant de traverser l'Hippodrome de Longchamp pour se rendre à Bagatelle pour aller voir les Stuck in the Sound. Le Dôme a fait le plein pour le rappeur français qui a sorti cette année L'Arme De Paix, son cinquième album. Juste le temps d'entendre "Où est Billie" extrait de Lipopette Bar, album écrit en hommage à Billie Holiday, "Tirer des Traits" et "365 Jours", tous deux issus du dernier disque. Le public connait par coeur et Oxmo Puccino est largement ovationné à chaque fin de morceau...

Oxmo Puccino à Solidays 2009
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Pour aller du Dôme à Bagatelle, il faut se taper Longchamp dans toute sa longueur, on ne peut pas faire plus loin, ces deux scènes sont carrément à l'opposé l'une de l'autre. Mieux vaut y penser si on ne veut pas manquer le début d'un concert. Surtout quand on commence à avoir quelques kilomètres dans les jambes... Bref, là n'est pas la question et revenons à Stuck in the Sound. Le quatuor francilien, fidèle à sa réputation, a livré un set nerveux et urgent. Le son est puissant, le rythme hyper rapide, nombre de morceaux sont joués pied au plancher, un rock fiévreux presque punk où les duels de guitares mitraillettes sont légions. Quelques titres du premier album comme "Cramp Push And Take It Easy" ou "It's (Friday)". Sur ce dernier, José harangue une foule déjà surexcitée pour faire monter encore un peu plus la pression. Immédiatement des milliers de bras se tendent et le public hurle. Le mega tube "Toy Boy" est évidemment de la partie. Dans une ambiance de folie, bien sûr... La foule saute et danse, les slammeurs passent sans relâche au dessus de nos têtes... Et enfin des morceaux de Shoegazing Kids... Le chouette single "Ouais" mais aussi de petits moments d'accalmie tout à fait bienvenus pour souffler cinq minutes avec un "Dirty Waterfalls" acoustique que José jouera sans sa capuche (si, si) ou encore l'excellent "Zapruder"...

Stuck in the Sound à Solidays 2009
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Retour vers la grande scène pour The Do. L'an dernier Dan et Olivia étaient de tous les grands festivals. Nous avions eu l'occasion de les croiser aux Eurockéennes mais aussi à la Garden Nef Party. Cette année, ils tournent plutôt sur les scènes étrangères et Solidays est l'un des rares festivals français où l'on peut les voir ! Raison de plus pour ne pas les manquer ! Leur prestation sur la scène Paris est l'un des coups de coeur de cette première journée et nous y consacrons un report indépendant à découvrir ici...

The Do à Solidays 2009
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Alors que le soleil commence à descendre sur Longchamp, nous faisons connaissance avec les américains de Hockey au Cesar Circus. Le quintette sortira son premier album, Mind Chaos, fin Août mais a déjà deux singles à son actif, "Too Fake" et "Learn to Lose". Un rock énergique et assez dansant, quelques beats électro, un chanteur charismatique qui prend volontiers la pose et chante parfois avec un débit Hip-Hop, voici les ingrédients qui permettent à Hockey de mettre le feu sous le chapiteau du Cesar Circus. On pense parfois aux Strokes mais des Strokes qui auraient mis une pointe d'électro dans leur rock...

Hockey à Solidays 2009
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C'est maintenant le tour de NTM... Enfin, NTM si on veut puisque seul Kool Shen sera là. Joey Starr, incarcéré à Fleury-Mérogis, n'a pas bénéficié d'un aménagement de sa peine pour le concert prévu ce soir. Au lieu d'annuler, Solidarité Sida a décidé de laisser carte blanche à Kool Shen pour assurer un concert en solo. Autour de moi, le public se partage entre déçus et optimistes qui pensent que l'équation Kool Shen + musique de NTM c'est déjà pas mal... Le débat et les discussions sont loin d'être terminés quand Kool Shen déboule sur la grande scène...

Kool Shen à Solidays 2009
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La fatigue commence sérieusement à peser mais pas question de manquer Poni Hoax ! Comme d'habitude, le quintette parisien va offrir au public un concert intense et jubilatoire. Comment résister au gimmick obsédant du clavier de "Budapest", l'un des joyaux du premier album ? Comment ne pas se sentir des fourmis dans les jambes en entendant "Pretty Tall Girls", "Hypercommunication" ou "Antibodies", irrésistibles pépites dance du génial Images of Sigrid ? Grosse ambiance sous le chapiteau étoilé du Domino et malgré l'heure tardive la foule s'en donne à coeur joie. Le chanteur du groupe, Nicolas Ker, d'ordinaire impénétrable, semble ravi d'être là et sa joie fait plaisir à voir. "The Bird Is On Fire", chanté lors du rappel, rock et rapide, sème l'hystérie collective... C'est déjà fini alors qu'on resterait bien là jusqu'au petit matin !

Poni Hoax à Solidays 2009
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27 Juin 2009

La nuit a été courte et on a bien du mal à être sur le site pour l'ouverture... Il fait un soleil radieux sur Longchamp et une chaleur de plein été. Beaucoup plus de monde qu'hier, apparemment... On attaque avec Stephanie McKay. C'est sous le chapiteau de la scène Domino que ça se passe... Entourée de quatre musiciens blancs qui lui tissent une ambiance rock, la native du Bronx pose sa voix soul sur des compos bien ficelées et gorgées de funk. Le public apprécie. Dotée d'une sacrée voix qui nous ramène à la belle époque de la Motown, Stephanie McKay sait ajouter juste ce qu'il faut de Hip-Hop et d'électro à ses morceaux pour se démarquer de ses illustres prédécesseurs. Ainsi "Jackson Avenue" et ses scratches à la Portishead, "Tell It Like It Is" et son beat électro. Pour info, le premier album de l'américaine a justement été produit par Geoff Barrow et certains arrangements ont été concoctés par Adrian Utley, tous deux membres du célèbre groupe de Bristol, inventeur du Trip-Hop. "Sure Feels Good", qu'elle fait chanter à la foule, et "Take Me Over", sur lequel elle a empoigné une guitare, sont ovationnés avec enthousiasme. Une belle découverte !

Stephanie McKay à Solidays 2009
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On passe au Dôme, juste à côté, pour Amadou et Mariam. Difficile d'approcher la scène tant il y a de monde pour assister au concert du duo Malien. La sortie de Welcome To Mali, fin 2008, leur a apporté la consécration. Produit en partie par Damon Albarn, il a reçu partout un excellent accueil et de nombreuses récompenses. Depuis le début de l'année, les concerts se succèdent au rythme d'un concert tous les 3 ou 4 jours et ça n'est pas fini puisque Amadou et Mariam assureront la première partie de Blur à Hyde Park puis celles de Coldplay pour la tournée US des Anglais. Dès l'arrivée des musiciens la foule tape dans ses mains et c'est une ovation démente qui accueille le duo, ovation qui frôle l'hystérie quand résonnent les premières notes de "Welcome To Mali". Amadou rappelle ensuite les ravages du sida en Afrique et l'importance de festivals comme Solidays avant d'embrayer sur une note plus gaie, "Batoma", un titre pour faire la fête, précise-t-il... Le public de Longchamp ne s'en privera pas !

Amadou et Mariam à Solidays 2009
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20 heures... Sandwich en mains on se dirige vers la grande scène pour y attendre Keziah Jones. Le bonhomme a l'air en forme. On l'a croisé tout à l'heure à la conférence de presse, souriant, détendu, blagueur... C'est plutôt de bon augure pour le concert. On garde le souvenir d'une excellente prestation cet hiver à l'Olympia. On espère donc que le set de ce soir sera du même acabit. Verdict une heure plus tard... C'était effectivement un très bon concert auquel nous consacrons un report indépendant, à découvrir ici...

Keziah Jones à Solidays 2009
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Direction Bagatelle... Les Virgins ont déjà commencé. Un set carré et très rock. Nombre de titres sont joués beaucoup plus rapidement que sur l'album et la batterie très présente imprime une grosse rythmique. "Rich Girls", single pop qui balance bien sur le CD, devient par exemple un rock plutôt pêchu. Donald Cumming, chanteur du groupe, fait le show tandis que les musiciens assurent derrière. On a retenu l'excellent "Fernando Pando" qui commence doucement avec une intro quasi parlée avant d'alterner rock mélodique et passages calmes et "Love is Colder than Death" chouette morceau pop. Les fans connaisssent la plupart des morceaux par coeur, certains dansent sans relâche tandis que les autres slamment. A noter que les New Yorkais feront une tournée en France à partir d'Octobre avec un passage par le Bataclan...

The Virgins à Solidays 2009
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Retour à Paris pour Bénabar. Je ne connais rien de ce chanteur qui a pourtant un succès phénoménal. C'est l'occasion de le découvrir ce soir. Le public massé devant la grande scène est déjà impressionant mais l'ambiance est tout à fait agréable. Pas de gros yeux ou de coups de coude quand on essaie de se frayer un chemin pour s'approcher un tant soit peu. Je ne suis pas restée jusqu'à la fin du concert parce que je ne voulais pas rater les Ting Tings mais au bout d'une dizaine de titres, Bénabar, m'a laissé une impression assez favorable. Ses chansons pleines d'humour pour décrire la vie quotidienne, ses morceaux où tout un chacun peut se retrouver, son côté généreux sur scène où il ne se ménage guère, le rendent vite sympathique. Ses fans sont de vrais mordus, filles et garçons connaissant les paroles par coeur, qu'il s'agisse de titres anciens ("La P'tite Monnaie", "Y'a Une Fille Qu'habite Chez Moi", "Les Mots d'Amour", "Quatre Murs et Un Toit") ou de morceaux du dernier album ("Ou T'étais Passée", "L'Effet Papillon", "Pas du Tout", "À la Campagne"....).

Bénabar à Solidays 2009
Toutes les photos de Bénabar à Solidays 2009


Vu la foule déjà compacte aux abords de Bagatelle, nul doute que les Ting Tings ont la côte en France. Je n'avais pas pu me rendre au Bataclan lorsqu'ils y sont passés récemment. Ce passage à Solidays tombe à pic. C'est d'abord Jules De Martino qui fait son apparition. Il lance ses machines avant de s'installer derrière ses fûts. Katie White, collant noir à paillettes, tunique violette brillante et satinée, casquette, arrive ensuite et un vent de folie emporte Bagatelle quand elle entonne "We Walk". Katie empoigne sa guitare et on enchaîne sans temps mort. Les premiers riffs de guitare de "Great DJ" déclenchent une ovation. Puis c'est "Fruit Machine" et l'apparition d'une section cuivres féminine. Elles sont trois, vêtues à l'identique et perruquées de jaune, bleu et rouge. Au fur et à mesure du concert ça se densifie autour de moi et l'espace vital devient plus que restreint. L'album We Started Nothing, unique album du duo pour l'instant, va y passer en entier, l'occasion d'entendre les excellents singles "Be the One" (et ses synthés impeccables), "Shut Up and Let Me Go" qui servit de pub pour l'iPod et transforme Bagatelle en dancefloor à ciel ouvert et "That's Not My Name" qui clôt le concert. Après cela, les plus courageux ou ceux qui ont encore un peu de jus iront écouter Beat Assailant... Pour ma part, je rentre...

The Ting Tings à Solidays 2009
Toutes les photos de The Ting Tings aux Solidays 2009

28 Juin 2009

Dernier jour des Solidays 2009. Arrivée à la bourre, je rate Syd Matters que j'aurais pourtant bien voulu voir... Direction Bagatelle donc. Il fait une chaleur démente et rien que de traverser Longchamp, on dégouline. Il n'y a pas encore trop de monde et ça ne pose aucun problème de s'approcher au plus près de la scène qu'Izia et son groupe viennent d'investir. Fille de Jacques Higelin, soeur d'Arthur H, Izia aurait sûrement pu faire son trou sans difficulté dans la chanson française... Elle a préféré une autre voie, plus difficile sûrement, elle a choisi le rock ! Pas un pop rock gentillet, bien propre sur lui... Non Izia, c'est un rock garage aux accents sauvages, un rock qui lorgne vers Led Zeppelin ou Iggy Pop ! Du très 70's "Back In Town" à "The Train" en passant par "Hey Bitch" ou "The Light", c'est puissant et rageur, les riffs de guitare arrachent tout sur leur passage et Izia crie sa rage. Mention spéciale à "Take Me Back" qui démarre sur une belle intro à la guitare, très calme, avant de laisser la place à une chouette partie instrumentale typique des seventies pour finir sur un gros rock avec la voix puissante d'Izia. "Sex, Condoms et Rock'n Roll" hurle-t-elle à la fin d'un excellent "Let Me Alone" (qu'elle aura fait durer dix bonnes minutes) avant de se verser une bouteille d'eau sur la tête. Ça ne vous rappelle pas quelqu'un ? Non ? Un indice, on l'appelle l'iguane... Elle n'a que 18 ans mais elle a déjà ses fans. On vient de comprendre pourquoi !

Izia à Solidays 2009
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Un petit tour vers la grande scène pour jeter un coup d'oeil à Ayo... Je découvre l'univers soul folk de la chanteuse allemande qui vient porter son message de paix, d'amour et d'espoir sur Solidays. A l'écoute de "Get Out Of My Way", "I Am Not Afraid", "Help is Coming" ou encore "Slow Slow", on pense souvent à Tracy Chapman. Ayo s'accompagne à la guitare acoustique et parle beaucoup entre ses chansons. Elle rappelle que le sida existe partout dans le monde et qu'il faut de la solidarité et des initiatives comme Solidays pour le combattre. Après s'être fait copieusement arroser par les pompiers qui rafraichissent la foule à coups de lance à incendie, on s'éclipse pour rejoindre le Cesar Circus...

Ayo à Solidays 2009
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Le Cesar Circus affiche complet pour assister au concert du nouveau phénomène français, les Naïve New Beaters. Les trois farfelus déjantés qui se font appeler David Boring (chanteur), Martin Luther BB King (guitariste) et Eurobélix (clavier) vont offrir une prestation à la hauteur de leur réputation. Martin et Eurobélix entrent en scène sous une immense ovation, des cierges magiques (allumés) plantés sur chacune de leurs épaules. Ça commence bien ! David Boring déboule ensuite et c'est parti pour une heure de folie furieuse. Mais n'allez pas croire que les Naïve New Beaters ne sont que des rigolos. Leurs morceaux sont vraiment bien foutus. Ultra dansants, regorgeant de beats electro campés sur une base rock, ils provoquent immanquablement l'euphorie du public. Pas étonnants que "Live Good" ou "Get Love" (la chanson de l'amour souligne David Boring de son pseudo accent américain) soient devenus instantanément des classiques. L'un des meilleurs concerts de la journée ! Si vous ne les connaissez pas encore, ne les manquez pas... Ils seront de tous les grands festivals cet été !

Naïve New Beaters à Solidays 2009
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Un petit sandwich pour tenir le coup et on va jeter un oeil à La Grande Sophie qui passe sur la scène Domino. Hormis le single "Du Courage", issu de son troisième album, Et Si C’était Moi, sorti en 2004, je ne connais pas le répertoire de La Grande Sophie. Petite robe noire, guitare électrique en bandoulière, elle attaque sur "Pardonner", du dernier album Des Vagues Et Des Ruisseaux. A part un hommage à Barbara (qui, rappelons-le a fait beaucoup pour lutter contre le sida) à travers "Dis Quand Reviendras-Tu ?", j'ai un peu de mal à accrocher et je quitte Domino après "Quelqu'un d'Autre", single du moment, et "Du Courage" justement...

La Grande Sophie à Solidays 2009
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Direction le Cesar Circus. C'est juste à côté... Difficile d'approcher de la scène tant il y a de monde. Je n'aurais pas pensé que Metronomy déplaçait autant les foules en France mais c'est plutôt une bonne nouvelle. Ce soir le groupe se présente en quatuor. Jusqu'au mois d'Avril dernier, Metronomy c'était Joseph Mount, Oscar Cash et Gabriel Stebbing, comme sur la photo prise par Karl Lagerfeld et qui orne la pochette de la nouvelle édition de Nights Out. Depuis le départ du bassiste Gabriel Stebbing, la formation anglaise s'est enrichie de deux nouveaux membres, tout au moins pour le live. C'est ainsi que Gbenga Adelekan a pris la basse et qu'Anna Prior, ex batteuse de Lightspeed Champion, se retrouve derrière les fûts. Le groupe attaque sur "Nights Out", l'intro de l'album du même nom, sous une ovation spectaculaire. Le concert sera totalement jubilatoire, un vrai moment de bonheur que l'on vous raconte dans un report plus complet.

Metronomy à Solidays 2009
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Dernier concert de ces Solidays 2009. C'est sur la grande scène que ça se passe et c'est Manu Chao qui a l'honneur de clôturer le festival. Voilà dix ans que Solidarité Sida souhaitait la participation de ce militant infatigable. Devant une foule impressionante - il n'y a pas d'autre prestation simultanément à ce concert donc tout Longchamp se retrouve devant la scène Paris - Manu Chao va donner plus d'une heure de concert dans une ambiance de fête. Tee-shirt orange dont il se débarassera rapidement, casquette à la Fidel Castro, il attaque sur "Peligro". On enchaîne sur "Mr Bobby". La foule danse, chaque titre est saluée d'une ovation et l'ambiance est agréable. Pas particulièrement fan, je reste l'espace de quelques morceaux ("La Primavera", "Politik Kills", "Welcome to Tijuana", "El Viento") avant de me frayer doucement un chemin vers la sortie...

Manu Chao à Solidays 2009
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Nous ne pouvons terminer cet article sans mentionner l'excellente organisation du festival. Les horaires de démarrage des concerts ont été parfaitement tenus ! On a particulièrement apprécié le civisme du public et le côté bon enfant de ce week end. Pas de bousculade, ni d'énervements, cela devient plutôt rare... Le beau temps et la chaleur étaient de la partie ce qui a sûrement contribué à cette ambiance sympathique. Un petit reproche quand même : le son n'était pas toujours très bon ce qui est un peu dommage... Allez, rendez-vous l'an prochain !

Site de Solidays.

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