Choix difficile pour les coups de coeur du jour... On a adoré Neïmo, Poni Hoax ou The Do. Et Hugh Coltman, c'était plutôt cool ! Mais bon, on a déjà fait des reports de concerts de Neïmo, Poni Hoax et Hugh Coltman récemment... Après réflexion, on a donc décidé de parler du set de The Do que l'on n'avait pas vu en live depuis l'été dernier et leur prestation incandescente au festival Garden Nef Party d'Angoulême. Sinon, vous pouvez retrouver les autres artistes du jour sur notre report général...

Après la tournée incroyable qui a suivi la sortie de leur premier album, A Mouthful, The Do a un peu levé le pied sur les concerts. De plus, cette année, ils tournent plutôt sur les scènes étrangères. Solidays est donc l'un des rares festivals français où l'on pouvait les voir cet été. Raison de plus pour ne pas les manquer et leur consacrer le report du jour... Ils jouent sur la grande scène de Longchamp et même si Solidays ne fait pas le plein en ce premier jour de festival, je peux vous garantir qu'il y a du monde !

Classiquement, le duo démarre sur "Playground Hustle", l'un des titres les plus originaux de A Mouthful. Un de ces morceaux qui prouve que The Do n'est pas juste un groupe de plus mais un groupe qui bâtit ses chansons sur une recherche musicale poussée et un vrai travail sur les arrangements. Dan est penché sur ses claviers... Olivia arbore une toque de fourrure noire, une petite robe rayée et un collant rose. Elle chante toujours aussi bien... On est tout de suite en terrain connu et on sait que l'on va passer un bon moment.

Festival oblige, le set dure une heure et nous n'aurons droit qu'à neuf titres... Pour "At Last!" Olivia empoigne sa guitare et Dan sa basse. Comme d'habitude, The Do réinvente ses morceaux pour des versions live qui n'ont rien à voir avec les originaux. Ce sera le cas ce soir pour "At Last!" mais également pour "The Bridge is Broken" ou "Aha". Les titres sont beaucoup plus longs que sur le CD et sont l'occasion de belles plages instrumentales ou de variations originales. Le gentil "The Bridge is Broken" devient un morceau de bravoure sur lequel Olivia balance ses riffs de guitare tandis que Dan écrase ses claviers et torture ses machines. On croit avoir affaire à un rock psychédélique quand le rythme change complètement. Le morceau se mue alors en un hip hop incroyable avant de repartir de plus belle pour se terminer sur un final de folie avec une sirène hurlant à la façon des camions de pompiers dans les films américains. Excellent ! On calme le jeu quelques minutes avec "Tammie" qui commence doucement avec d'exploser en un final zébré de stridences, Dan hurle, les machines martyrisées crient leurs souffrances...

Tous ces titres, on les déjà entendus des dizaines de fois et pourtant, ça n'est jamais deux fois la même chose !

On passe sur "On My Shoulders" que le public connait par coeur et qui est l'occasion de duels guitare/basse entre Dan et Olivia. On est très content de réentendre "Unissasi Laulelet" qu'on n'avait pas eu en live depuis fort longtemps et c'est déjà "Aha" dont on sait qu'il annonce la fin imminente du concert, The Do terminant classiquement là dessus. Après un démarrage en douceur, on change d'espace temps... Le rythme est rock, presque métal, ça défile à la vitesse de la lumière pour finir dans la distortion et les saturations.

Pas de doute, The Do en concert, c'est toujours aussi intense ! Un petit regret, l'absence de "Bohemian Dances" qu'on avait apprécié aux Eurockéennes l'an dernier mais bon, on ne peut pas tout avoir !

SLB

Site de The Do