Site : http://membres.lycos.fr/clochardscelestes/ - Genre : Rock atmosphérique
- Label : Autoproduit
Quelques éléments biographiques
Les Clochards Célestes sont 4 musiciens (Luc, Mathieu, Guillaume et Thibaut), originaires de la région parisienne, multi instrumentistes (ils se partagent
voix, basses, trompette et clarinette, guitares, piano, batterie, ...). Après une démo 2 titres (Soleil Nocturne), un EP 5 titres (Nocturne),
Les Clochards Célestes entrent en studio pour enregistrer leur nouveau disque ... Nous les avons interrogés.
Acheter le CD 5 titres "Nocturne" des Clochards Célestes sur leur site (5 €)
Lire aussi notre review de "Soleil Nocturne" (démo 2 titres)
Interview réalisée en Juin 2005
Nous vous remercions d'avoir bien voulu répondre à nos questions alors que vous êtes particulièrement occupés par l'enregistrement de votre nouveau disque.
Q. : "Les Clochards Célestes" sont 4, mais qui êtes-vous exactement ? Pouvez-vous vous présenter un petit peu ...
R. : Quatre enfants contre le vent soufflant vainement notre verve, cheminant entre trompette et clarinette
pour l'un, guitare, chant et piano pour un autre, basse et claviers pour le suivant, batterie et claviers pour le dernier.
Q. : Le groupe existe depuis 2000 mais sa composition a évolué depuis, je crois ...
R. : Les Clochards Célestes tels qu'ils existent aujourd'hui vagabondent ensemble depuis 2003, mais effectivement
différent(e)s musiciens ou musiciennes ont participé à l'aventure : harpe, violoncelle, orgue ...
Q. : Vous êtes tous très jeunes et encore étudiants, il me semble : la musique pour vous, c'est important ? Vous
comptez continuer pour en faire votre métier ou bien, une fois les études achevées, chacun cherchera du boulot
de son côté ? Quels sont vos projets quant au futur du groupe ?
R. : Notre jeunesse est toute relative ... comme nos études ... La musique est une
nécessité : elle prend une place majuscule et envahissante dans nos vies. Le problème n'est pas obligatoirement
d'en faire un métier mais d'entretenir l'envie.
Q. : A une époque où un groupe qui démarre ne conçoit pas sa musique sans une
bonne part d'électro et l'assistance d'un home-studio, votre musique à vous est plutôt ancrée dans les années 70, aussi bien
dans le format - plages de 10 à 15 mn, grande part laissée à l'improvisation - que dans l'esprit puisqu'on peut qualifier
votre style de rock atmosphérique. D'où vient ce choix ?
R. : D'une incapacité chronique à faire autrement ! Il nous est
très difficile de donner une limite arbitraire à nos morceaux. D'autre part nous sommes des auditeurs attentifs
de jazz et du souffle évocateur qui se dégage de l'osmose entre les jazzmen dans l'improvisation.
Q. : Qu'écoutaient Les Clochards Célestes pendant
leur adolescence ? Qu'est-ce qui a formé vos goûts musicaux ?
R. : Nirvana : le choc éthique et artistique qui
nous rassemble et nous ressemble.
Q. : Comment avez-vous appris la musique ?
R. : En restant à l'écoute.
Q. : Qui compose ? Est-ce un vrai travail de groupe ou y-a-t-il
un compositeur attitré qui amène les idées de base sur lesquelles vous travaillez ensuite ?
R. : La composition naît de l'improvisation collective, du travail,
des idées et inspirations de chacun. S'il y a un chef d'orchestre dans Les Clochards Célestes, c'est
uniquement en répétition, le groupe devenant un tout autonome en concert.
Q. : Cette idée d'utiliser la voix comme instrument, vous l'aviez
dès le départ comme ligne conductrice ou l'exemple de Sigur Ros qui l'a radicalisée depuis leur album ( ) vous
a influencé ?
R. : C'est plutôt Tim et Jeff Buckley qui nous ont montré la
"voix", mais le Sigur Ros d'Agaetis Byrjun nous a décomplexé sur de nombreux points
pour notre première maquette.
Q. : Sébastien Schuller, originaire des Yvelines
comme vous, fan de Sigur Ros et de Radiohead, influencé par le Pink Floyd des années 60-70,
Robert Wyatt, ...., bref un cousin musical, a sorti cette année un très bel album Happiness :
vous l'avez écouté ? Vous vous connaissez ?
R. : Nous avions écouté son excellent EP qui comprenait le très
beau "Weeping Willow", mais nous n'avons pas encore eu l'occasion d'écouter l'album ...
Q. : Pour des fans de musique anglo-saxonne, on est gâté en ce
moment en France. Avec des gens comme Syd Matters, Sébastien Schuller, M83, 3 Guys Never In, Los Chicros, ...
la qualité est au rendez-vous ! Vous en pensez quoi ?
R. : Tous sont des artistes que nous respectons et admirons, et
que nous connaissons pour ce qui est de Syd Matters pour avoir eu la chance de faire leur
première partie et ensuite de sympathiser. Ce sont des musiciens de talent, modestes et francs dans leur passion
de la musique.
Q. : Est-ce que vous pensez que ce bouillonnement représente le
bon moment pour un groupe comme Les Clochards Célestes pour trouver un label ?
R. : Le but n'est peut-être pas de trouver un label à tout prix,
mais plutôt une structure nous permettant d'avoir la plus grande liberté artistique possible, et nous donnant
la possibilité de faire le plus de concerts, de rencontres et d'expériences possibles.
Q. : Là, vous rentrez en studio pour enregistrer un album. En
voilà une bonne nouvelle ! Donnez-nous des tuyaux ! Combien de titres ? A quand la date de sortie ? On veut
tout savoir ...
R. : Ce sera plutôt un mini-album qui sera le fruit de nos
dernières expérimentations et différents chocs musicaux, fondé sur une longue improvisation de 25 minutes.
On espère le sortir à la rentrée...
Q. : Vous avez composé des BO de courts métrages, vous allez
manifestement en préparer une autre : vous semblez apprécier ce travail. C'est important pour vous le lien
musique/image ? Quand vous composez, avez-vous des images en tête ?
R. : C'est un "travail" passionnant et très enrichissant qui
nous oblige à nous donner des limites temporelles (format court) mais aussi rythmiques (suivre, contrer ou
accentuer le tempo des images).
Q. : A part la musique, quels sont vos autres centres d'intérêt ?
R. : Refaire le monde autour d'un verre à moitié vide.
Q. : Quels sont vos projets après l'enregistrement de l'album ?
R. : Souffler et persévérer.
Q. : Votre playlist favorite ?
R. : La question impossible... On écoute certains albums au gré
ou au fil des humeurs, des saisons ... Selon les périodes de stérilité ou de fertilité artistiques les remèdes
musicaux varient. Mais les albums qui nous ont (peut-être) les plus inspirés ces derniers temps sont :
Brigitte Fontaine et The Art Ensemble of Chicago : Comme à la radio
Talk Talk : Spirit of Eden
Miles Davis : Bitches Brew
Texier, Sclavis, Romano : Suite africaine
Tim Buckley : Starsailor
Merci et bonne chance pour cet album que l'on est déjà impatient d'écouter et que l'on se fera un plaisir de
chroniquer sur 01audio-video.